Début de la SEP à quel âge ?

Bonjour,

Et une bonne Année à toutes et à tous!

Voici ce que publiait déjà cette étude canadienne, en avril 2017 (l'article est daté du 11 avril 2017):

https://www.nationalmssociety.org/About-the-Society/News/Study-Finds-That-Use-of-Health-Care-Increases-Well

Extraits, traduits via google translate, seul, le texte original, en anglais, de la source, fait foi :

"Une étude révèle que l'utilisation des soins de santé augmente bien avant un diagnostic de SEP, offrant de nouvelles pistes pour un traitement plus précoce et sur des déclencheurs de maladie.

RESUME.

Des chercheurs canadiens financés par la National MS Society (ie société nationale américaine de la SEP) ont comparé les dossiers de santé de 14,428 personnes atteintes de SEP avec 72 059 témoins et ont découvert que les personnes atteintes de SEP utilisaient davantage de soins de santé (médicaments, visites chez le médecin, hospitalisations) au cours des cinq années précédant leurs premiers symptômes de SEP.

Ces résultats suggèrent qu'il pourrait y avoir un «prodrome» mesurable de SEP: une apparition précoce de symptômes non reconnus indiquant le début de la maladie.

Une étude plus approfondie est nécessaire pour déterminer les raisons complexes de ces augmentations de l'utilisation des soins de santé. La découverte d'une phase prodromique dans la SEP pourrait faciliter une reconnaissance, un diagnostic et une gestion plus rapides de la SEP, et pourrait générer de nouvelles opportunités pour comprendre les origines et les déclencheurs de la SEP.

Le traitement précoce et continu avec une thérapie modifiant la maladie est soutenu par la MS Coalition, qui comprend la National MS Society. Un diagnostic et un traitement encore plus précoces de la SEP pourraient mieux ralentir l'activité de la maladie et prévenir de futures incapacités.

L'étude a déjà été mise en ligne dans Lancet Neurology (*) le 20 avril 2017. 

…"

(*)
https://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(17)30076-5/fulltext

Bonjour,

Outre les articles précédents, quelques mots sur ce
concept émergent : Prodrome, dans la SEP, quid? 

Définition simple : signes avant-coureurs de la SEP, bien avant que les 1ers symptômes se manifestent:

"
[size=30]Sclérose en plaques : des signes plusieurs années avant ?..."[/size]

https://www.passionsante.be/index.cfm?fuseaction=art&art_id=26730

Une video issue de l'ECTRIMS2019 , en anglais,




PS: des articles publiés récemment (d'autres sources) vont dans le même sens :

2020:
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32228281/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32202173/

2018
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29740872/

Bonne journée

Précision par rapport au titre: on ne sait pas à quel âge la SEP débute, même si on se doute que c'est bien avant le diagnostic... j'imagine que c'est individuel, et pas forcément selon son propre vécu (progression silencieuse au tout début). 

Par contre, cette maladie passe encore sous silence, des gens jeunes en sont atteints, sans le savoir, en l'absence de symptômes typiques et évidents!!

A mon avis, qui n'engage que moi, en savoir un peu plus à ce sujet, pour tenter de prévenir, devrait faire l'objet de recherches supplémentaires. 

Avoir un traitement qui stoppe la SEP chez tous les malades, en admettant que cela soit bientôt le cas, c'est très bien, mais ne rachète pas les années de souffrances dues aux lesions!! 

Qui devront encore être réparées et ça ... 
va donner encore beaucoup de travail aux chercheurs.

Je peux me tromper, certes, mais la SEP est toujours une maladie incurable, qui touche en priorité des personnes jeunes... 

Nous sommes en 2021...

Bonjour,

Pour continuer ce fil, cet article du 24 juin 2021, explique que les symptômes de
SEP apparaissent souvent des années avant le diagnostic :


https://multiplesclerosisnewstoday.com/news-posts/2021/06/24/ms-symptoms-apparent-years-before-diagnosis-study-germany

Bonne journée

Bonsoir,

Un article intéressant du 9 octobre 2023,

" La santé mentale peut perturber les patients atteints de SEP 5 ans avant le diagnostic.

Des problèmes tels que l'anxiété et la dépression peuvent marquer le stade prodromique de la maladie.(...)

par Margarida Maia, PhD | 9 octobre 2023

A lire ici :



https://multiplesclerosisnewstoday.com/news-posts/2023/10/09/mental-health-can-trouble-ms-patients-5-years-pre-diagnosis/

Bonjour,

Selon un communiqué de presse de l'American Academy of Neurologue du 5.12.23, 

(Extrait, seul le texte intégral de la source fait foi)

"LA DÉPRESSION, LA CONSTIPATION ET LES INFECTIONS DES VOIES URINAIRES PEUVENT PRÉCÉDER LE DIAGNOSTIC DE SEP.

MINNEAPOLIS – Dans certaines maladies, les processus sous-jacents peuvent commencer des années avant qu’un diagnostic ne soit posé. Une nouvelle étude révèle que les personnes qui développent plus tard la sclérose en plaques (SEP) sont plus susceptibles de souffrir de maladies telles que la dépression, la constipation et les infections des voies urinaires cinq ans avant leur diagnostic de SEP que les personnes qui ne développent pas la SEP. 

L'étude, publiée dans le numéro en ligne du 5 décembre 2023 de Neurology , la revue médicale de l' American Academy of Neurology, ont également révélé que les problèmes sexuels et les infections de la vessie, ou cystites, sont plus susceptibles de se produire chez les personnes qui développent ultérieurement la SEP. Ces affections étaient également plus susceptibles de survenir chez les personnes atteintes d'autres maladies auto-immunes, comme le lupus et la maladie de Crohn. 

« Savoir que ces affections peuvent être des symptômes prodromiques ou même des symptômes précoces de la SEP ne conduirait pas nécessairement à un diagnostic plus précoce de la maladie dans la population générale, puisque ces affections sont courantes et pourraient également être des signes d'autres maladies, mais cette information pourrait être utile pour les personnes qui présentent un risque plus élevé de développer la SEP, comme les personnes ayant des antécédents familiaux de la maladie ou celles qui présentent des signes de SEP à la scintigraphie cérébrale mais qui ne présentent aucun symptôme de la maladie », a déclaré l'auteur de l'étude, Céline Louapré. , MD, PhD, de l'Université de la Sorbonne à Paris, France. 

L'étude a porté sur 20 174 personnes nouvellement diagnostiquées avec la SEP. Ils ont chacun été jumelés à trois personnes non atteintes de SEP du même âge et du même sexe, pour un total de 54 790 personnes. Ensuite, les personnes atteintes de SEP ont également été comparées à 30 477 personnes atteintes de la maladie de Crohn et à 7 337 personnes atteintes de lupus. La SEP, la maladie de Crohn et le lupus sont toutes des maladies auto-immunes. Ils touchent tous plus souvent les femmes que les hommes et touchent les jeunes adultes. 

Les chercheurs ont ensuite utilisé la base de données des dossiers médicaux pour voir si les participants souffraient de l'une des 113 maladies et symptômes au cours des cinq années précédant et suivant leur diagnostic, ou avant cette date correspondante pour les personnes qui n'avaient pas de maladie auto-immune. Les personnes atteintes de SEP étaient 22 % plus susceptibles de souffrir de dépression cinq ans avant leur diagnostic que les personnes non atteintes de SEP. Ils étaient 50 % plus susceptibles de souffrir de constipation, 38 % plus susceptibles d'avoir des infections des voies urinaires, 47 % plus susceptibles d'avoir des problèmes sexuels et 21 % plus susceptibles d'avoir une cystite ou des infections de la vessie. 

Pour la dépression, 14 % des personnes atteintes de SEP avaient reçu une prescription d'antidépresseurs cinq ans avant le diagnostic, contre 10 % des personnes non atteintes de SEP. Cinq ans après le diagnostic, 37 % des personnes atteintes de SEP avaient reçu une prescription d'antidépresseurs, contre 19 % des personnes non atteintes de SEP. 

"Bien sûr, toutes les personnes présentant ces symptômes ne développeront pas la SEP", a déclaré Louapre. "Nous espérons qu'à terme, ces premiers signes nous aideront à comprendre les mécanismes biologiques qui se produisent dans le corps avant que les symptômes réels de la maladie ne se développent."

Une limite de l'étude était que les données n'étaient pas disponibles sur d'autres facteurs susceptibles d'influencer le risque de développer la SEP, tels que le niveau d'éducation, l'origine ethnique et le statut socio-économique. L'étude a été soutenue par l'Agence nationale de la recherche française. 

(...)"

Source : 

https://www.aan.com/PressRoom/Home/PressRelease/5130