Réponse reçue le 27 mars 2012 :
Monsieur le Président,
Votre courrier a retenu toute mon attention.
La sclérose en plaques est bien, dans la plupart de cas, ce drame d’une maladie chronique, invalidante, touchant des femmes et des hommes en pleine possession de leurs moyens.
Je suis en conséquence partisan d’intensifier la recherche fondamentale et pour accélérer son transfert en recherche clinique.
Concernant l’utilisation des cellules souches, il n’est pas démontré dans de nombreux domaines que l’utilisation des cellules adultes, ou des cellules de sang de cordon, ne soit pas suffisante pour assurer cette nécessaire accélération, sans avoir recours aux cellules d’embryon. Je ne suis pas fermé par principe à cette voie si elle s’avère réellement indispensable, mais vous admettrez avec moi qu’elle soulève des problèmes éthiques difficiles.
En revanche, je suis conscient que la recherche française est encore trop peu développée dans ce domaine capital.
Un pays fort, une nation forte, a besoin de grands services de recherche d’Etat. Charles de Gaulle, à la Libération, a construit ce qui a fait le renom de l’excellence française par delà les frontières, les grands organismes de recherche, comme le CNRS, l’INSERM, etc.
Je partage cette volonté en m’étant engagé auprès des responsables de la recherche française à :
- Donner à l’état Français le contrôle de sa recherche, pour qu’elle soit libre des lobbies financiers et européens.
- Valoriser le métier de chercheur, pour que le chercheur soit libre de ses choix pour chercher et trouver.
- Investir massivement dans la connaissance car le savoir rend libre.
- Etablir enfin la confiance réciproque nécessaire entre l’industrie et la recherche publique.
A ce titre, je garantis une augmentation de 2012 à 2017 de 6.7 milliards pour l'enseignement supérieur et la recherche.
Concernant l’euthanasie, les soins palliatifs ont permis d'améliorer considérablement la fin de vie de nos concitoyens et il faut les renforcer, car chacun n'y a pas encore accès comme il le faudrait. La lutte contre la douleur doit se poursuivre car elle est loin d'être optimale. C'est cet effort qui me semble devoir être prioritaire et poursuivi.
Mais il est vrai que même les soins palliatifs peuvent avoir cet effet de prolonger la vie de façon artificielle.
La loi Léonetti de 2005 a permis de codifier la possibilité d'arrêter tous les traitements dès lors que le médecin et le patient sont d'accord pour estimer qu'ils ne contribuent plus à un mieux-être, mais entretiennent un état de souffrance physique et moral sans solution. La frontière devient alors mince entre cet arrêt des traitements, qui doit laisser le patient partir sans souffrance, et que l'on pourrait qualifier d'euthanasie passive, et une aide plus directe à mourir.
Pour autant, je crois que la réflexion n'est pas suffisamment avancée pour qu'il soit utile et nécessaire de franchir l'étape nouvelle qui légaliserai une aide directe à mourir.
Je comprends que des patients puisse en faire la demande, et je sais que les soignants qui sont prêts à leur répondre sont animés d'intentions humanistes et compassionnelles que je respecte.
Mais je crains qu'une nouvelle étape légale ne vienne effacer la nécessité de progresser encore dans le cadre actuel dont chacun souligne qu'il n'est pas utilisé au mieux de ses possibilités et qui n'est pas suffisamment connu ni maîtrisé par les soignants.
Je redoute que la légalisation d'une aide active à mourir ne devienne, dans un monde soumis de toutes parts à une idéologie de rentabilité aveugle à court terme, une tragique solution de facilité.
Il reste que la réflexion doit se poursuivre et je suis conscient des situations extrêmement difficiles où se retrouvent parfois patients et soignants qui ont le sentiment que le cadre légal actuel ne répond pas à leurs demandes.
Je m'engage à ce qu'un bilan d'application de la loi Léonetti soit régulièrement entrepris sans tabou mais avec précision. Je veillerai à ce qu'au niveau de chaque région ou département, un comité composé de soignants et de magistrats puisse être saisi par tous les patients et les soignants qui estimeraient que l'état actuel de la loi ne répond pas aux situations concrètes afin de sortir des situations d'isolement où ils se trouvent souvent et d'éviter d'en arriver au stade de poursuites judiciaires dramatiques pour les soignants et les familles.
Enfin , le problème de l’efficacité thérapeutique du cannabis sur les douleurs reste discuté. Je m’en remets sur ce plan à l’avis des médecins et des agences sanitaires.
En espérant avoir répondu à vos préoccupations, veuillez croire, Monsieur le Président, à ma sympathie et à toute ma considération
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Candidat à la présidence de la République
Député de l’Essonne – Maire d’Yerres
Monsieur le Président,
Votre courrier a retenu toute mon attention.
La sclérose en plaques est bien, dans la plupart de cas, ce drame d’une maladie chronique, invalidante, touchant des femmes et des hommes en pleine possession de leurs moyens.
Je suis en conséquence partisan d’intensifier la recherche fondamentale et pour accélérer son transfert en recherche clinique.
Concernant l’utilisation des cellules souches, il n’est pas démontré dans de nombreux domaines que l’utilisation des cellules adultes, ou des cellules de sang de cordon, ne soit pas suffisante pour assurer cette nécessaire accélération, sans avoir recours aux cellules d’embryon. Je ne suis pas fermé par principe à cette voie si elle s’avère réellement indispensable, mais vous admettrez avec moi qu’elle soulève des problèmes éthiques difficiles.
En revanche, je suis conscient que la recherche française est encore trop peu développée dans ce domaine capital.
Un pays fort, une nation forte, a besoin de grands services de recherche d’Etat. Charles de Gaulle, à la Libération, a construit ce qui a fait le renom de l’excellence française par delà les frontières, les grands organismes de recherche, comme le CNRS, l’INSERM, etc.
Je partage cette volonté en m’étant engagé auprès des responsables de la recherche française à :
- Donner à l’état Français le contrôle de sa recherche, pour qu’elle soit libre des lobbies financiers et européens.
- Valoriser le métier de chercheur, pour que le chercheur soit libre de ses choix pour chercher et trouver.
- Investir massivement dans la connaissance car le savoir rend libre.
- Etablir enfin la confiance réciproque nécessaire entre l’industrie et la recherche publique.
A ce titre, je garantis une augmentation de 2012 à 2017 de 6.7 milliards pour l'enseignement supérieur et la recherche.
Concernant l’euthanasie, les soins palliatifs ont permis d'améliorer considérablement la fin de vie de nos concitoyens et il faut les renforcer, car chacun n'y a pas encore accès comme il le faudrait. La lutte contre la douleur doit se poursuivre car elle est loin d'être optimale. C'est cet effort qui me semble devoir être prioritaire et poursuivi.
Mais il est vrai que même les soins palliatifs peuvent avoir cet effet de prolonger la vie de façon artificielle.
La loi Léonetti de 2005 a permis de codifier la possibilité d'arrêter tous les traitements dès lors que le médecin et le patient sont d'accord pour estimer qu'ils ne contribuent plus à un mieux-être, mais entretiennent un état de souffrance physique et moral sans solution. La frontière devient alors mince entre cet arrêt des traitements, qui doit laisser le patient partir sans souffrance, et que l'on pourrait qualifier d'euthanasie passive, et une aide plus directe à mourir.
Pour autant, je crois que la réflexion n'est pas suffisamment avancée pour qu'il soit utile et nécessaire de franchir l'étape nouvelle qui légaliserai une aide directe à mourir.
Je comprends que des patients puisse en faire la demande, et je sais que les soignants qui sont prêts à leur répondre sont animés d'intentions humanistes et compassionnelles que je respecte.
Mais je crains qu'une nouvelle étape légale ne vienne effacer la nécessité de progresser encore dans le cadre actuel dont chacun souligne qu'il n'est pas utilisé au mieux de ses possibilités et qui n'est pas suffisamment connu ni maîtrisé par les soignants.
Je redoute que la légalisation d'une aide active à mourir ne devienne, dans un monde soumis de toutes parts à une idéologie de rentabilité aveugle à court terme, une tragique solution de facilité.
Il reste que la réflexion doit se poursuivre et je suis conscient des situations extrêmement difficiles où se retrouvent parfois patients et soignants qui ont le sentiment que le cadre légal actuel ne répond pas à leurs demandes.
Je m'engage à ce qu'un bilan d'application de la loi Léonetti soit régulièrement entrepris sans tabou mais avec précision. Je veillerai à ce qu'au niveau de chaque région ou département, un comité composé de soignants et de magistrats puisse être saisi par tous les patients et les soignants qui estimeraient que l'état actuel de la loi ne répond pas aux situations concrètes afin de sortir des situations d'isolement où ils se trouvent souvent et d'éviter d'en arriver au stade de poursuites judiciaires dramatiques pour les soignants et les familles.
Enfin , le problème de l’efficacité thérapeutique du cannabis sur les douleurs reste discuté. Je m’en remets sur ce plan à l’avis des médecins et des agences sanitaires.
En espérant avoir répondu à vos préoccupations, veuillez croire, Monsieur le Président, à ma sympathie et à toute ma considération
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Candidat à la présidence de la République
Député de l’Essonne – Maire d’Yerres
Dernière édition par Fred1208 le Dim 13 Mai 2012 - 12:14, édité 1 fois