(article pris sur SEP-Medic,site suisse, via le blog de "le truc en plus"):
Informations sur la LEMP
Document d’information du Conseil scientifique de la Société suisse de la SEP
La LEMP est une infection virale qui conduit à une démyélinisation progressive (destruction de la gaine de myéline) du système nerveux central.
Elle est causée par le virus JC qui appartient à la famille des polyomavirus. Ce virus tire son nom des initiales de la première personne chez qui il a été décelé (lors d’un examen pathologique du tissu cérébral).
Le neurologue Hallervorden a été le premier médecin dans les années 1930 à décrire la LEMP sans pour autant y voir un lien avec un quelconque virus. Si l’implication virale a été démontrée dans les années 60, la séquence génétique de l’ensemble du virus n’a été décryptée que dans les années 80. Cette avancée a permis de détecter la présence du virus dans le liquide cérébrospinal notamment.
Environ une personne sur deux a des anticorps contre le virus JC dans le sang, sans jamais déve-lopper les symptômes révélateurs de la LEMP. Près de 90% des cas cliniques de LEMP ont été recensés chez des patients infectés par le virus VIH. En d’autres termes, quelque 5% des patients atteints du VIH présentent les symptômes révélateurs de la LEMP. Dans 25% des cas, il s’agit même de la première manifestation du SIDA.
Après les patients atteints du VIH, ce sont les personnes victimes de leucémies et d’affections similaires qui présentent un risque élevé de développer la LEMP, car leur système immunitaire est inhibé par les médicaments. La leuco-encéphalopathie multifocale pro-gressive a aussi été récemment diagnostiquée chez des patients souffrant d’une affection rhumatismale (entre autres maladie de Crohn et lupus systémique érythémateux) et traités par Rituximab. Deux personnes suivant un traitement par efalizumab (Rapti-va®) pour cause de psoriasis ont également développé la leuco-encéphalopathie multifocale progressive.
Des études cliniques menées en 2005 ont révélé pour la première fois un rapport entre le dévelop-pement de la LEMP et le traitement par natalizumab (Tysabri®). L’étude SENTINEL réalisée auprès de patients atteints de SEP rémittente-récurrente a comparé la combinaison du natalizumab et de l’Avonex® d’une part et l’Avonex® en monothérapie d’autre part. Deux personnes suivant la thérapie combinée ont développé la LEMP, l’une d’elles décédant même des suites de la maladie. Un cas mortel de LEMP a également été recensé dans le cadre d’une autre étude. Le patient concerné était atteint de la maladie de Crohn et traité par natalizumab après s’être déjà vu administrer d’autres immunosuppresseurs.
Informations sur la LEMP
Document d’information du Conseil scientifique de la Société suisse de la SEP
La LEMP est une infection virale qui conduit à une démyélinisation progressive (destruction de la gaine de myéline) du système nerveux central.
Elle est causée par le virus JC qui appartient à la famille des polyomavirus. Ce virus tire son nom des initiales de la première personne chez qui il a été décelé (lors d’un examen pathologique du tissu cérébral).
Le neurologue Hallervorden a été le premier médecin dans les années 1930 à décrire la LEMP sans pour autant y voir un lien avec un quelconque virus. Si l’implication virale a été démontrée dans les années 60, la séquence génétique de l’ensemble du virus n’a été décryptée que dans les années 80. Cette avancée a permis de détecter la présence du virus dans le liquide cérébrospinal notamment.
Environ une personne sur deux a des anticorps contre le virus JC dans le sang, sans jamais déve-lopper les symptômes révélateurs de la LEMP. Près de 90% des cas cliniques de LEMP ont été recensés chez des patients infectés par le virus VIH. En d’autres termes, quelque 5% des patients atteints du VIH présentent les symptômes révélateurs de la LEMP. Dans 25% des cas, il s’agit même de la première manifestation du SIDA.
Après les patients atteints du VIH, ce sont les personnes victimes de leucémies et d’affections similaires qui présentent un risque élevé de développer la LEMP, car leur système immunitaire est inhibé par les médicaments. La leuco-encéphalopathie multifocale pro-gressive a aussi été récemment diagnostiquée chez des patients souffrant d’une affection rhumatismale (entre autres maladie de Crohn et lupus systémique érythémateux) et traités par Rituximab. Deux personnes suivant un traitement par efalizumab (Rapti-va®) pour cause de psoriasis ont également développé la leuco-encéphalopathie multifocale progressive.
Des études cliniques menées en 2005 ont révélé pour la première fois un rapport entre le dévelop-pement de la LEMP et le traitement par natalizumab (Tysabri®). L’étude SENTINEL réalisée auprès de patients atteints de SEP rémittente-récurrente a comparé la combinaison du natalizumab et de l’Avonex® d’une part et l’Avonex® en monothérapie d’autre part. Deux personnes suivant la thérapie combinée ont développé la LEMP, l’une d’elles décédant même des suites de la maladie. Un cas mortel de LEMP a également été recensé dans le cadre d’une autre étude. Le patient concerné était atteint de la maladie de Crohn et traité par natalizumab après s’être déjà vu administrer d’autres immunosuppresseurs.